CENTRE DE SANTÉ
L’IVG médicamenteuse peut être réalisée dans un centre de santé jusqu’à 7 semaines de grossesse.
L’IVG instrumentale peut se pratiquer jusqu’à 14 semaines de grossesse sous anesthésie locale en centre de santé. Cette méthode est possible dans les centres de santé depuis 2018, peu de centres la proposent.
Retrouvez sur www.ivglesadresses.org les coordonnées des centre de santé où avorter en France.
Pour en savoir plus sur les méthodes : Les méthodes d’IVG
Un questionnaire en ligne est à votre disposition pour vous aider dans votre choix de la méthode
CABINET MÉDICAL (MÉDECIN, SAGE-FEMME)
L’IVG médicamenteuse peut se pratiquer :
- à la maison jusqu’à 7 semaines de grossesse avec l’aide d’un médecin ou d‘une sage-femme travaillant en libéral
On peut avorter à la maison : tout dépend du terme de la grossesse, de la méthode choisie, de vos antécédents médicaux, de vos conditions de vie et de vos préférences.
Comment se déroule l’IVG médicamenteuse ?
Deux consultations médicales sont obligatoires avant la réalisation d’une IVG.
Vous faites votre demande d’IVG lors d’une première consultation chez le médecin de ville ou la sage-femme de votre choix, qui vous informe des différentes méthodes possibles et prescrit les examens de laboratoire (groupe sanguin et rhésus indispensables) et une échographie.
Au cours de la deuxième consultation, la demande est confirmée et la sage-femme ou le médecin procède alors à la délivrance des premiers médicaments nécessaires à la réalisation de l’IVG.
La première prise de comprimé de Mifepristone (ou RU 486 qui bloque la grossesse) se fera obligatoirement en présence de la sage-femme, puis vous pourrez rentrer chez vous. 36 à 48 heures après, la prise du second comprimé, nommé Misoprostol (une molécule qui permet les contractions), se fait soit au cabinet de votre professionnel, soit à votre domicile.
L’expulsion de l’œuf aura alors lieu à votre domicile dans les heures suivent la prise du Misoprostol. Il est nécessaire que vous ne soyez pas seule chez vous à ce moment-là. Votre sage-femme ou votre médecin vous informera également sur les mesures à prendre en cas d’effets secondaires et s’assurera que vous disposez bien d’un traitement analgésique.
Le professionnel de santé vous transmettra également les coordonnées précises de l’établissement de santé avec lequel elle a signé une convention et vérifiera que vous pouvez vous y rendre si nécessaire dans un délai d’une heure. Tout au long de cette période, le professionnel est joignable pour répondre à toute demande d’informations et vous recevoir à votre demande. Ensuite, vous devrez vous présenter à une visite de suivi pour vérifier que la grossesse a bien été interrompue.
A savoir, la prise en charge de l’IVG médicamenteuse est assurée à 100% (médicaments, consultations, examens biologiques…).
Quand a lieu la visite de suivi ?
La visite de suivi est programmée entre le 14e et le 21e jour suivant la prise des médicaments. Grâce à un examen clinique et une prise de sang (dosage ßHCG), le professionnel de santé vérifiera que la grossesse a bien été interrompue et qu’il n’y a pas de risque de complications. Cette visite de suivi permet aussi de mettre en place, si ce n’est pas déjà fait, une méthode contraceptive.
CENTRE DE PLANIFICATION ET D’ÉDUCATION FAMILIALE (CPEF), PMI
Les CPEF proposent des entretiens préalables à l’interruption volontaire de grossesse et ils peuvent réaliser des IVG par mode médicamenteux jusqu’à 7 semaines de grossesse, soit 9 semaines d’aménorrhée.
Ce sont des lieux d’information, d’écoute et de consultation.
Ils accueillent tout le monde : les adolescent.e.s, les adultes, les couples…
Ces centres sont gratuits pour les mineur.e.s et les personnes qui n’ont pas d’assurance médicale.
Retrouvez sur www.ivglesadresses.org les coordonnées des CPEF où avorter en France.
Les centres de PMI (Protection maternelle et infantile) peuvent vous aider à obtenir des informations fiables sur l’IVG.
Ils proposent pour certains centres des activités de planification familiale et d’éducation familiale.
HÔPITAL (PUBLIC, PRIVÉ), CLINIQUE
On peut avorter dans une structure médicalisée, les méthodes possibles dans un établissement de santé sont
1. L’IVG instrumentale qui peut se pratiquer jusqu’à 14 semaines de grossesse
– Avec anesthésie locale à l’hôpital, en centre de santé ou en clinique
– Avec anesthésie générale à l’hôpital ou en clinique
L’IVG instrumentale est remboursée par l’Assurance Maladie à 100 % sur la base d’un tarif forfaitaire variable (de 500,14 euros à 644,71 euros) en fonction de l’établissement de santé (hôpital ou clinique), du type d’anesthésie (locale ou générale) et de la durée de l’hospitalisation.
2. L’IVG médicamenteuse qui peut se pratiquer
– à l’hôpital ou en clinique jusqu’à 7 semaines de grossesse
L’IVG médicamenteuse en établissement de santé (hôpital ou clinique) est remboursée par l’Assurance Maladie à 100 % sur la base d’un tarif forfaitaire fixé à 257,91 euros.
Les examens biologiques et les échographies intervenant avant et après l’IVG peuvent être réalisés, sur prescription médicale, par des laboratoires en ville et être remboursées à 100 %.
Dispense d’avance de frais
L’IVG est prise en charge à 100 % dans le cadre d’un tarif forfaitaire avec dispense totale d’avance de frais pour :
- les jeunes filles mineures non émancipées sans consentement parental,
- les femmes bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (ex CMU-C et ACS),
- les femmes bénéficiaires de l’aide médicale de l’État (AME).
